Glossaire et informations sur la sculpture

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Bas relief
C’est à dire que l’avancée de la figure hors du plan est inférieur à la moitié de son volume, sans contre dépouille (plaques de cheminée par exemple).

Bois
Matière compacte et ligneuse, plus ou moins dure, composant le tronc, les racines et les branches des arbres, recouverte de l'écorce, et qui transporte la sève.

Boucharde
Cet instrument ressemble à une masse dont les deux surfaces de frappe seraient munies de pointes serrées les unes contre les autres. On l’utilise pour aplanir les surfaces par pulvérisation.

Ciseau Plat
Tige d’acier avec l’extrémité aplatie et terminée par un tranchant droit et à double biseau. Il sert à aplanir les surfaces, à adoucir les angles, effacer les traces de gradine.

Fer
Métal tenace et malléable, largement utilisé dans la technologie sous forme des alliages, d'aciers et de fontes.

Gradine
Consiste en une tige d’acier dont l’extrémité est munie de dents plates et pointues. On emploie cet instrument pour enlever des couches successives de matière et pour dégager des formes après usage de la pointe. (maxi 2,5 cm) Elle est tenue obliquement. Elle sert également pour les effets de matière.

Haut relief
Les formes sont quasiment complètes en volume, mais elles restent attachées au fond. Certaines parties sont même complètement détachées et en contre dépouille.

Marbre
Le marbre, matériau de prédilection depuis les temps les plus reculés. Il est utilisé, dès l’aube de l’humanité par la plus part des peuples, notamment pour exprimer ses mythes sous formes d’œuvres sculptées, magnifier les diverses civilisations qui se sont succédé depuis l’antiquité.
Les roches métamorphiques sont principalement les marbres et les ardoises.
Elles résultent de la modification de structure de roches sédimentaires préexistantes. La roche originale, entrainée à de grandes profondeurs est soumise à des pressions et des températures telles qu’elle ramollit et que sa structure physique est profondément modifiée. Lors du refroidissement de ces matériaux, une recristallisation se produit qui donne naissance à une nouvelle roche.
Le marbre est constitué en grande partie de cristaux de calcite. 50 à 95%.
Il existe 250 variétés de marbre . Jacques Dubarry de Lassale, a publié un livre magnifique sur ces marbres.
Une autre publication intéressante : Carrières de marbre du Languedoc et des pyrénées par Mr Langlade, dans les cahiers d’arts et traditions rurales.
Sur le marbre de Sarrancolin un livre de Pierre Bernigole est à lire.
Le marbre est un matériau exigeant, nécessitant patience, acharnement et force physique.
Avec le marbre, les « repentis » ne sont guère possibles : ce qui est ôté l’est définitivement. Il est à noter que la densité des marbres est au alentour de 2,8 . Soit 2, 8 tonnes pour un m3.

Moyen relief
L’avancée de la figure hors du plan est égale ou légèrement supérieure à la moitié de son volume, avec parfois de légères contre dépouilles.

Pointe
Cet outil est utilisé dès les premiers stades de la taille pour éliminer le matériau excédentaire et approcher les formes de façon assez large. De façon de plus en plus fine au fur et à mesure que le travail avance et de plus en plus inclinée. (généralement l’angle d’attaque est voisin de 45°).

Reliefs en sculpture
Ce sont les sculptures qui s’inscrivent dans un plan et qui sont dotés d’une profondeur variable. Elles constituent une transition entre la peinture et la sculpture ronde-bosse. Ils représentent souvent des scènes qui se lisent comme un tableau.

Rondes bosses
Ce sont des sculptures autonomes, non intégrées à un fond et conçues de façon à être observées de tous les côtés.

Sculpter
Le terme « sculpter » vient étymologiquement du latin « sculpere » qui veut dire tailler, enlever des morceaux à une pierre.
Cette définition, évidemment très limitative, n’est plus tout à fait d’actualité. Les artistes, en effet, repoussent sans cesse les frontières, bouleversent les définitions, à tel point que leurs pertinences sont une éternelle remise en question.
On rencontre le terme « sculpter » à partir seulement de 1400 environ et ce n’est qu’au XVI siècle que le mot sculpture remplace définitivement les vocables « d’entaillures » ou « tailleures » (auparavant les termes « d’ymages » ou « ymaiges » désignaient à la fois les sculpteurs et les peintres.

Sculpture
Il est à notre sens très prétentieux de donner une définition rigoureuse et définitive de la sculpture.
La sculpture existe pratiquement depuis le paléolithique, il y a quelque 25 000 ans.
Art de concevoir et de construire des formes tridimensionnelles, représentant des objets imaginaires ou observés, ou suggérant des sentiments ou d’autres genres d’expériences.
Il y a sculpture chaque fois que l’artiste travaille la matière pour lui donner un sens, une signification spirituelle et que la création qui en résulte n’a pas de fonction utilitaire.
Il est à remarquer qu’aucune définition ne parvient à cerner totalement un domaine de l’activité humaine, surtout lorsque celui-ci est aussi mouvant et vivant que la sculpture contemporaine.
Ce que l’on peut dire, c’est que la sculpture est douée d’une vie autonome ; on peut la voir, la toucher, elle modifie l’espace qu’elle occupe et qui l’entoure.
Pour résumer, elle est fascinante et infinie. (Installations, Land Art, Art contemporain.)

Taille indirecte
(mise au points, avec châssis d’agrandissement, compas de proportions)

Taille directe
Ce procédé est essentiellement créatif et mérite seul le qualificatif d’artistique.
Il s'agit de la création directe par le sculpteur lui-même (et non par un praticien) d'une œuvre, en utilisant les techniques de la taille - de la pierre ou du bois - sans passage par le report mécanique (c'est-à-dire sans mise aux points).
Cette pratique n'exclut pas la réalisation d'esquisses préparatoires, mais c'est essentiellement la forme du bloc et sa réaction au cours du travail qui guident l'artiste dans l'élaboration de l'œuvre achevée.
Le sculpteur qui se plie à cette discipline montre un profond respect pour son matériau. Il sent qu’il doit éliminer le moins possible de matière et tenir compte, dès le début du travail , de la forme originale du bloc. Le sculpteur peut partir d’un bloc aux formes brutes et irrégulières. Il l’observe longtemps afin de sentir les formes qui s’en dégagent naturellement.
La méthode est lente, éprouvante physiquement, mais c’est une des expériences les plus enrichissantes qu’un artiste puisse connaître.
 

 

SIMONE DE BEAUVOIR
« C’est dans l’art que l’homme se dépasse définitivement lui-même. »